L’ONG précise que plusieurs militants des droits humains sont détenus sans aucune raison valable.
Amnesty International a demandé aux autorités algériennes, à leur tête le président Abdelmadjid Tebboune, mercredi 2 février, de libérer «immédiatement» des militants des droits humains ayant activement participé au mouvement de contestation antirégime, le Hirak, estimant que leur vie était sera en danger. L’organisation non gouvernementale (ONG) précise qu’elle a lancé une pétition ouverte destinée au régime algérien pour qu’il libère les activistes politiques emprisonnés.
Amnesty appelle à «l’abandon de toutes les charges» pesant sur les prisonniers politiques algériens et à leur libération «immédiatement et sans condition, car ils sont détenus uniquement pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression». Selon les autorités algériennes, ces activistes sont accusés de «porter atteinte au moral des troupes, à la sécurité de l’Etat, à l’unité et à l’intégrité de la nation, outrage à corps constitué et incitation aux attroupements.»
Quarante détenus auraient entamé une grève de la faim dans la prison d’El Harrach selon l’avocat et membre du Collectif de défense des détenus d’opinion, Abdelghani Badie.
Les autorités algériennes ciblent depuis des mois militants, opposants politiques, journalistes et internautes, multipliant interpellations, poursuites judiciaires acharnées et condamnations sommaires afin d’empêcher une reprise du Hirak, suspendu par la crise sanitaire. Selon un décompte du Comité national pour la libération des détenus (CNLD), une association de soutien, quelque 90 militants du Hirak sont actuellement incarcérés, la plupart pour des publications sur le réseau social Facebook.