Quelques jours seulement après Amnesty International, c’est au tour de Human Rights Watch (HRW) de critiquer sévèrement Alger après le renvoi, dans leur pays, de plusieurs milliers de migrants subsahariens.
S’appuyant sur les témoignages de certains migrants expulsés, l’ONG évoque des arrestations de migrants sur des chantiers, dans la rue, mais également dans leurs domiciles avant de se voir conduire à Zeralda pour être, ensuite, transportés jusqu’à Tamanrasset, à l’extrême sud du pays.
En tout, 3.232 migrants, dont 396 femmes et 850 enfants, y compris 25 enfants non accompagnés, ont été rapatriés au Niger, en l’espace de deux mois, selon le Comité international de secours, qui administre un programme d’assistance aux migrants à Agadez.
En outre, «en tant qu’Etat partie à la Convention de 1951 sur les réfugiés et à la Convention de 1987 contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, l’Algérie ne peut expulser de force un réfugié, un demandeur d’asile ou toute autre personne vers un autre Etat où il y a des motifs sérieux de croire qu’elle risque d’être soumise à la torture ou à un traitement inhumain et dégradant», précise le texte.
(MAP)