Malgré les fortes tensions populaires en Algérie, la campagne présidentielle a débuté dimanche comme prévu par les autorités de transition. Toutefois, à Alger et dans plusieurs autres wilayas, les panneaux prévus pour accueillir les affiches électorales des cinq candidats, retenus officiellement, demeurent vierges, comme le note le site algérien TSA.
Hier, plusieurs manifestants, dont des étudiants, entourés par un dispositif policier, se sont rassemblés, dans les lieux choisis par les candidats algériens pour commencer leur compagne électorale, afin de dénoncer leur venue et pour dire non au scrutin destiné, selon eux, à recycler le système en place.
Ali Benflis a entamé sa campagne de la ville de Tlemcen, nord de l’Algérie. Il a animé un meeting au niveau de la Maison de la culture du chef-lieu devant quelques dizaines de partisans. A l’extérieur, plusieurs manifestants ont scandé des slogans tels que « Benflis dégage ! » et « il n’y aura pas de votre à Tlemcen ! ». Quant à Abdelkader Bengrina, il a opté pour une sortie sur le parvis de la Grande Poste, haut lieu du Hirak. Toutefois, il a dû s’enfuir par la suite pour éviter la colère des manifestants. Deux autres candidats, à savoir Azzeddine Mihoubi et Abdelaziz Belaid se sont vus également lynchés par la foule. S’agissant du candidat restant, Abdelmadjid Tebboune, il n’a pas encore fait de sortie pour commencer sa campagne électorale.