Malgré les fortes tensions populaires en Algérie, la campagne présidentielle débute aujourd’hui comme prévu par les autorités de transition. Les cinq candidats retenus officiellement ont signé une charte d’éthique des pratiques électorales.
Lors du 39ème vendredi consécutif de manifestations, les Algériens sont sortis massivement dans les rues pour dire non au scrutin destiné, selon eux, à recycler le système en place. Malgré cette grognerie populaire qui demande l’arrêt du processus électoral, le coup d’envoi de la campagne électorale en Algérie a été donné aujourd’hui. Le mouvement de contestation algérien ne semble donc pas pour l’instant prendre les commandes en imposant ses revendications étant donné que le pouvoir garde son cap.
Par ailleurs, le général Ahmed Gaïd Salah, homme fort du pays, répond toujours par la négative à toute autre voie de sortie de crise qu’une présidentielle et rejette la mise sur pied d’institutions de transition réclamée par les manifestants. Face à ces élections indésirables, des panneaux électoraux ont été recouverts de slogans hostiles au vote, où des appels à perturber le déplacement des candidats commencent également à être répandus.
Rappelons que vendredi dernier, à 48 heures de l’ouverture de la campagne de la présidentielle prévue le 12 décembre, les Algériens sont à nouveau descendus massivement dans la rue pour dire non à un scrutin destiné selon eux à consacrer l’emprise des thuriféraires du pouvoir. C’est avec un état d’esprit empreint d’une très large colère que les manifestants sont sortis dans la rue, malgré les aléas climatiques, bravant les forces antiémeutes pour exprimer leur mécontentement face à la tenue du scrutin présidentiel.