A la prison d’El Harrach à Alger ils seraient une quarantaine de prisonniers d’opinion a avoir entamé une grève de la faim depuis le 28 janvier. C’est ce que révèlent avocats et des médias algériens, notamment sur Berbère TV et le Matin d’Algérie. Le Parquet d’Alger dément ces déclarations.
L’avocat et membre du Collectif de défense des détenus d’opinion, Abdelghani Badie, n’en démord pas sur le plateau de Berbère Télévision. Il donne à l’action de grève de la faim du 27 janvier dernier un caractère hautement symbolique puisqu’elle coïncide avec le 64eme anniversaire de la grève des huit-jours en 1957 pour l’indépendance de l’Algérie. Il rapporte qu’elle dénonce « l’article 87 bis sur la base duquel ils sont accusés de terrorisme. » Le mois de février est chargé de symboliques puisqu’en 2019, ce mois marquait également le début de la contestation contre le pouvoir d’Abdelaziz Bouteflika.
Plusieurs avocats et militants des droits humains ont confirmé cette information.
Cette action de grève de la faim visait également à dénoncer « la systématisation des détention provisoires » et donc la systématisation de l’emprisonnement avant jugement : ce début d’année plus d’une trentaine d’Algériens proches du Hirak, auraient été visés, révèle Le Matin d’Algérie.
De son côté, le Comité pour la libération des détenus (CNLD) qui recense et actualise quotidiennement depuis deux ans a liste complète des détenus et les peines encourues pour les chacun d’entre eux sur sa page Facebook, fait état de 333 détenus d’opinion actuellement.