L’Armée nationale populaire (ANP) est « un réel chantier ouvert sur tous les domaines » où « les ambitions sont illimitées », a déclaré ce samedi à Tamanrasset le vice-ministre de la Défense nationale et Chef d’État-Major, Ahmed Gaid Salah.
« Notre approche de la notion de sécurité, est une approche globale et multidimensionnelle, et nous avons pu (…) traduire cette notion sur terrain en faisant de l’Armée nationale populaire un réel chantier ouvert sur tous les domaines, et un chantier de travaux permanent avec une cadence accélérée, cela confirme toujours que les ambitions de nos forces armées sont illimitées, en ce qui concerne le renforcement de son développement et sa cohésion avec la lourde responsabilité qui lui incombe », a affirmé le Chef d’État-Major lors de sa visite à la 6e région militaire.
Lundi dernier, le vice-ministre de la Défense a tenu des propos similaires, mettant en exergue la création « des dizaines de milliers de postes d’emploi à travers les quatre coins d’Algérie », lors de sa visite à la 5e région militaire.
« L’efficacité de cette perspective se reflétera, sans aucun doute, sur la contribution à promouvoir le cadre social, car nous avons réussi jusqu’à présent (…), à pourvoir des dizaines de milliers de postes d’emploi au profit de nos concitoyens à travers les quatre coins de l’Algérie, et tant qu’il n’y aura pas de limites pour les ambitions de notre Armée dans le domaine du développement, le nombre de postes d’emploi se multipliera dans ce secteur vital, grâce aux aspirations des projets économiques et industriels entretenus par l’Armée nationale populaire, qui veille à leur promotion et à l’extension de leur domaine », a-t-il assuré.
Ainsi, l’ANP ne connait pas la crise, d’après Ahmed Gaid Salah. Malgré une conjoncture difficile due à la baisse des revenus de l’État en raison de la chute des prix du pétrole, Gaid Salah assure que les ambitions de l’armée « sont illimitées ». Pendant que d’autres secteurs vitaux peinent à remonter la pente, l’armée est donc épargnée.
En 2017, alors que les budgets des autres ministères ont été réduits, celui du MDN a connu une hausse. Il est passé de 1 118,2 milliards de dinars en 2016 à 1 118,3 milliards en 2017.
Plus globalement, le budget alloué par l’État au ministère de la Défense n’a pas cessé d’augmenter, passant dans un premier temps de 516 milliards de dinars en 2011 à 1 118,3 milliards en 2017.
Pour justifier ces dépenses, Gaid Salah évoque le danger qui guette le pays en raison de la situation sécuritaire explosive dans les pays voisins, notamment en Libye et au Mali. Outre la situation sécuritaire, il met en avant également la modernisation des moyens de l’ANP à travers les opérations d’acquisition d’armes et de maintenance.
Selon un rapport de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), l’Algérie est le plus grand importateur d’armes en Afrique avec 46% des importations dans la région.