Après le vendredi dernier qui a été marqué par une très forte mobilisation, la plus importante depuis le 5 juillet dernier, le principal enjeu de ce 35ème vendredi de mobilisation sera de confirmer le retour en force du Hirak, rapportent les médias algériens.
Ce 35ème vendredi intervient alors que le pouvoir continue les préparatifs pour la prochaine élection présidentielle du 12 décembre malgré le refus de la rue. Selon les médias algériens, dans une semaine, samedi 26 octobre, prendra fin l’opération de collecte de signatures des candidats à la candidature et rien n’indique que le pouvoir envisage de reculer malgré une forte opposition de la rue. «Pas de vote, Bedoui et Bensalah doivent sauter », scandent les manifestants ou encore «Allaho akbar, raho jay novembre, makanche marche arrière w doula fourrière» [NDLR : Dieu est Grand, novembre arrive, pas de marche-arrière, l’état est une fourrière]
Les médias algériens rapportent « des marées humaines », en description du nombre de manifestants. la mobilisation de ce vendredi est marquée par la présence de beaucoup de femmes manifestantes. Les Algériens ont saisi la manifestation d’aujourd’hui pour réaffirmer leur soutien aux nombreux détenus du Hirak. Les arrestations se sont poursuivies cette semaine, avec le placement en détention de trois journalistes. Le dernier décompte arrêté par le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) au 15 octobre fait état de cent personnes détenues en lien avec le mouvement populaire. Soit six détenus de plus que le dernier du décompte datant du 13 octobre.
Le dispositif sécuritaire se corse. Les manifestants ont même noté un hélicoptère survolant la capitale pendant que la manifestation se déroule. la police, en plus grand nombre, encadre les manifestants sans pour autant être violente, contrairement au 33ème vendredi. Cependant, comme tous les vendredis, les accès à Alger sont filtrés par plusieurs barrages de police et de gendarmerie, ce qui provoque d’importants embouteillages.






