Ce matin, Alger fourmille en dispositifs sécuritaires. Le 37ème vendredi de manifestations commémore le 65ème anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale. L’affluence enregistrée des manifestants est une première dans le Hirak.
Un large dispositif sécuritaire a été installé à l’occasion de la marche, qui a débuté assez tôt dans la journée d’aujourd’hui. Des véhicules bariolés et des policiers sont à chaque coin de la capitale, rapportent des médias algériens. Sur les hauteurs de la rue Didouche Mourad, les fourgons, 4×4 et même les bus de police sont stationnés des deux côtés de la rue. La circulation est très difficile, afin d’étouffer la superficie de la marche.
L’ambiance de la manifestation s’est installée très tôt dans la journée, les manifestants déambulent dans les rues, d’autres brandissent des pancartes de leurs fenêtres. Depuis le 22 février, rarement une telle affluence avant la fin de la prière hebdomadaire aura été constatée. Certains médias signalent des arrestations en masse. Des drapeaux amazigh sont brandis par les manifestants, mais des policiers en civil sont aux aguets pour les saisir et parfois interpeller ceux qui les brandissent.


A l’occasion, le hashtag “envahissons la capitale” est monté en flèche sur les réseaux sociaux. Plusieurs citoyens ont choisi de rallier la capitale pour manifester à l’occasion de l’anniversaire de la guerre de Libération nationale, et beaucoup ont publié des vidéos de leur déplacement vers la capitale ces derniers jours, qu’ils soient motorisés ou même à pieds.
Selon les médias algériens, les manifestations ont commencé dès hier soir à Alger : des milliers de personnes ont manifesté jusqu’après-minuit au centre-ville. Les manifestations se sont déroulées dans le calme, malgré les dizaines d’arrestations opérées par les policiers déployés en force. Ils ajoutent que plusieurs centaines de personnes, venues d’autres wilayas, ont passé la nuit sur les trottoirs du centre d’Alger, pour pouvoir participer à la marche de ce vendredi. Sur l’autoroute Est-Ouest, des dizaines de bus transportant des manifestants étaient toujours bloqués ce vendredi matin par l’important dispositif mis en place par la gendarmerie.






