Les grévistes de la faim font partie des personnes arrêtées et poursuivies pour «atteinte à l’unité nationale et attroupement non armé». Dans un communiqué, EuroMed Droits a exprimé ses préoccupations.
Quarante détenus, écroués dans le cadre des marche du mouvement anti-régime du Hirak à Alger, sont en grève de la faim depuis deux semaines, ont rapporté des associations de soutien aux prisonniers d’opinion. Les détenus-contestataires sont incarcérés à la prison d’El Harrach selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). EuroMed Droits a dénoncé les interpellations contre les manifestants du soulèvement populaire qui réclame le démantèlement du «système» en place depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962 et le sort de ces prisonniers d’opinion
La CNLD a recensé une centaine de personnes associées au Hirak et aujourd’hui derrière les barreaux. Amnesty International a également dénoncé le fait que «cette année encore, les autorités ont arrêté et poursuivi en justice des manifestants pacifiques, des journalistes, des militants et des citoyens qui n’avaient fait qu’exercer pacifiquement leurs droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique».
La diplomatie américaine a également épinglé l’Algérie, dans son rapport sur la situation des droits humains dans le monde, dénonçant en particulier la détention arbitraire de prisonniers politiques, le manque d’indépendance de la justice et les restrictions à la liberté d’expression et de la presse.