Les étudiants ont manifesté pour un 41ème mardi d’affilée à Alger, rejetant l’élection présidentielle du 12 décembre et relayant un appel à la grève générale diffusé sur les réseaux sociaux.
Quelque 2.000 étudiants et citoyens ont marché de la place des Martyrs, au pied de la Casbah (vieille ville) jusqu’à la Grande Poste, au cœur d’Alger, point de ralliement du mouvement populaire de contestation inédit qui secoue l’Algérie depuis le 22 février.
Les manifestants ont scandé en chœur des slogans en référence à un appel à la grève générale lancé sur les médias sociaux à partir de dimanche, pour protester contre la tenue de la présidentielle du 12 décembre. Après avoir obtenu en avril la démission d’Abdelaziz Bouteflika, Président pendant 20 ans, la désobéissance civile réclame le démantèlement du régime au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1962 et récuse un scrutin perçu comme devant servir à assurer sa survie.
En outre, les cinq candidats en lice à la présidentielle sont décriés, car tous ont participé à la présidence Bouteflika ou l’ont soutenue, plus ou moins longtemps. En campagne depuis 17 jours, les candidats organisent des meetings, dont l’accès est filtré et dont les salles sont étroitement protégées par la police, ce qui ne les empêche pas de faire régulièrement face à des manifestations d’hostilité lors de leurs déplacements.






