Le ministère algérien de la Justice a déclaré révoquer les privilèges judiciaires dont jouissaient les hauts fonctionnaires de l’Etat.
Grâce à la contestation populaire, le système judiciaire en Algérie est réorganisé. La nouvelle organisation judiciaire dispose ainsi que tout privilège en matière de juridiction est aboli ; tous les citoyens, y compris les hauts responsables de l’Etat, plaideront en la même forme dans les mêmes cas . Cette loi met fin aux privilèges judiciaires dont bénéficiaient d’anciens responsables du régime algérien, qui défendaient leur honneur devant des tribunaux spécialisés.
La décision est survenue en application des instructions de la présidence algérienne, établissant une égalité de conditions entre les procès de hautes personnalités et ceux de citoyens ordinaires, supprimant ainsi tous les privilèges devant le pouvoir judiciaire dont jouissaient auparavant des personnes influentes de l’État.
La présidence algérienne a annoncé la modification des textes qui permettront de pratiquer l’égalité judiciaire entre les hauts fonctionnaires et les citoyens dans les affaires de corruption.
Cette mesure a retiré l’immunité aux symboles de l’ancien régime impliqués dans des affaires de corruption, et ils sont actuellement jugés par des tribunaux dont ils contestent légitimité, attendu que l’ancienne constitution consacrait des tribunaux spéciaux pour eux.
La rue algérienne a salué une disposition qui permettra de juger le président de la République, les ministres et d’autres responsables devant des tribunaux ordinaires.
Un ancien juge et conseiller à la Cour suprême déclare que le juge du verdict ou d’instruction de la Cour suprême est un juge qui a une grande expérience dans le domaine judiciaire, et une grande expérience ne sera pas dans l’intérêt de l’accusé.
Le chef du Comité consultatif des droits de l’homme a déclaré que la question était relative à l’égalité devant la loi et que chaque élu ou responsable politique devait être soumis au droit public et ne pas bénéficier de son immunité spéciale qui le protège de poursuites judiciaires.
De nombreuses revendications sont apparues après cette décision, concernant l’abolition du tribunal militaire, qui selon les spécialistes, ses décisions ne permettent pas de mettre la main sur des symboles de l’ancien régime ayant fui à l’extérieur du pays car il s’agit d’un tribunal spécialisé qui n’est pas reconnu internationalement.