Les partis d’opposition algériens ont fait part dimanche 21 juillet de leurs conditions préalables, dont le pouvoir devra garantir l’application, avant même d’entamer le dialogue. Parmi ces conditions, la libération des détenus politiques et le départ des anciens du régime de Bouteflika, qui sont toujours au pouvoir.
« Aucune initiative politique et aucun dialogue ne sont envisageables sans la satisfaction » de certaines « exigences » comme la libération des « détenus politiques », l’ouverture du champ politique et médiatique et le départ des figures du régime, ont estimé ces partis dans un texte commun.
Depuis que le président par intérim Abdelkader Bensalah, a proposé début juillet un dialogue national pour préparer la présidentielle, qui exclura l’armée et les autorités, les revendications des partis de l’opposition fusent, à savoir le Front des forces socialistes (FFS), le Parti des travailleurs (PT) et le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD). L’une des revendications majeures reste le départ des anciens fidèles de Bouteflika qui siègent toujours au pouvoir, pour garantir que la prochaine présidentielle ne sera pas manipulée par des proches de l’ancien régime. De même pour la période de transition, qui devra être organisée par une ou plusieurs personnalités consenties à l’unanimité.
Dans ce sens, le Forum civil pour le changement (FCC), a soumis mercredi dernier, la proposition d’une liste de 13 personnalités pour trouver une issue à la crise politique. D’anciens responsables figurent sur cette liste, notamment les deux ex-premiers ministres Mouloud Hamrouche et Mokdad Sifi. Ces 13 personnalités ont également réitéré leur engagement en faveur des revendications initiales des activistes et des partis de l’opposition, qui sont le départ des anciens du régime de Bouteflika et la libération des détenus politiques, notamment les manifestants qui ont été récemment placés en détention préventive à Alger pour avoir porté le drapeau culturel amazigh.