La présidente du Rassemblement National a reproché à Emmanuel Macron une approche trop douce vis-à-vis de l’Algérie, au moment où Mohamed Antar Daoud avait incité la semaine dernière la communauté algérienne à «constituer un levier de commande» pour intervenir dans la «vie politique française».
C’en est trop Marine Le Pen, qui appelle à en finir avec «ces repentances à répétition» à l’égard de l’Algérie. Celles-ci deviennent «insoutenables», a estimé la candidate du Rassemblement national (RN) à la présidentielle, «alors que l’Algérie nous insulte tous les jours». Si Emmanuel Macron s’est engagé à prendre des «actes symboliques» pour tenter de rapprocher les deux pays, mais il a exclu de présenter des «excuses».
Marine Le Pen a vu rouge après les déclarations de l’ambassadeur algérien Mohamed-Antar Daoud, qui voudrait «un levier de commande pour intervenir» dans la politique française. C’est mercredi 13 octobre, lors du Forum du journal El Moudjahid consacré à la commémoration du massacre des Algériens le 17 octobre 1961, que l’ambassadeur d’Algérie en France a prononcé ces propos qui ont déclenché une violente polémique. Depuis Alger, Mohamed Antar Daoud a indiqué que posséder plusieurs nationalités devait «constituer un atout». Et ce, qu’il s’agisse de la «double, la triple ou la quadruple nationalité». «Il nous appartient de faire en sorte que ceux qui veulent investir en Algérie ne soient pas confrontés à un parcours du combattant», a-t-il asséné dans des déclarations notées par le site web algérien TSA.
Mohamed Antar Daoud a appelé ses ressortissants établis en France à «intervenir» dans la politique française, insistant sur le fait que sa «communauté» est engagée auprès de son pays». Il a souligné qu’«il est inadmissible que l’Algérie, qui possède la plus grande communauté étrangère en France avec dix-huit consulats, ne puisse pas constituer un levier de commande pour intervenir non seulement dans la politique algérienne, mais (aussi) au niveau de la politique française.»