A force de vouloir faire croire que le président Bouteflika va bien et jouit de toutes ses facultés physiques et mentales, son entourage qui rédige des discours en son nom à l’empotre-pièce, finit nécessairement par commettre des bourdes. C’est en tout cas ce que révèle le site algérien TSA selon lequel, ce lundi, à la veille de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, Bouteflika, a affirmé que le secteur de l’information se renforcera davantage à la faveur du lancement de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (l’Arav).
« Nul doute que ce secteur se renforcera davantage à la faveur du lancement de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel pour devenir l’un des vecteurs de développement de l’action d’information conformément aux règles professionnelles et dans le respect de la loi », a précisé le président Bouteflika, dans son message diffusé via l’agence officielle APS.
Sauf qu’il y a un sérieux problème dans la déclaration du président : l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (Arav) existe déjà depuis plusieurs années. L’Arav a en effet même été présidée par Miloud Chorfi. Ce dernier a été nommé en septembre 2014 avant de quitter ses fonctions le 31 janvier dernier, il y a un peu plus de trois mois à peine.
Cette nouvelle bourde, note TSA, laisse entrevoir une fois de plus le degré de laisser-aller au plus haut niveau de l’État, notamment sur le plan de la communication, depuis la maladie du président Bouteflika. S’il est coutume dans tous les pays du monde que ce type de communiqués soit écrit au nom du Président, il est évident que ce genre de couacs serait moins fréquent si le Président était en mesure de veiller à ce qu’on ne lui fasse pas dire des choses pouvant affecter sa crédibilité, conclut TSA.