Il est désormais possible pour les Algériens d’avoir accès à un enseignement alternatif grâce à une université populaire gérée par des ‘’Catholiques’’, ouverte depuis le 5 mars et qui est à l’image de celles en Europe, gratuite et ouverte à tous.
Saadia Gacem, responsable de la communication de l’université a déclaré :’’ Ce que nous voulons, c’ést créer quelque chose qui soit accessible à tout le monde, avec ou sans bac, aux retraités comme aux étudiants’’.
L’établissement prend actuellement en charge plus de 273 étudiants, et se veut être un « lieu d’échange » des savoirs universitaires en sciences humaines « favorisant l’esprit critique », selon son site internet.
La structure quant à elle est entièrement financée par le Centre d’étude diocésain des Glycines, un organisme dépendant de l’archevêché d’Alger, le père Guillaume Michel, principal architecte du projet, souligne sa dimension non-religieuse.
Le père Guillaume Michel, directeur du centre des Glycines, ajoute que l’université n’a aucune vocation de prosélytisme. « Le but est de créer un lieu de savoir laïque, animé par des Algériens, pour les Algériens ».
Monseigneur Teissier, ancien archevêque d’Alger précise quant à lui : ‘’ Les conférences qui se succèdent ici sont destinées à faire réfléchir, pas à faire de la propagande. Donc il y a une confiance qui s’est instaurée »
Le centre des Glycines a été fondé en 1962 à la demande du cardinal Duval, archevêque d’Alger de 1954 à 1988, connu pour ses positions favorables à l’indépendance.
À noter que depuis 2006, le prosélytisme non-musulman est passible de deux à cinq ans de prison en Algérie. Par ailleurs, la conversion d’un musulman à une autre religion en fait un apostat, punissable de mort selon la charia.