Pas moins de 20 milliards de dollars sont transférés annuellement de l’Algérie vers l’étranger, via le circuit bancaire par le moyen répréhensible de la surfacturation, soit l’équivalent de 30% des importations des biens et services.
C’est ce qu’ a révélé lundi le ministre algérien du Commerce, Bakhti Belaïb, selon le quel ‘’ce sont souvent les nationaux qui sont impliqués dans ces transferts’’, via des sociétés écran, rappelant qu’en Algérie, ‘’les entreprises étrangères sont moins impliquées dans ces transferts’’.
Les déclarations de Bakhti, cité par »El Watan » ont permis aux partis de l’opposition de dénoncer ‘’la perversion des mœurs économiques de l’Algérie, où l’ancien candidat à la présidentielle de 2014, Ali Benflis, révélait que ‘’les importations ont atteint le montant record de 60 milliards de dollars à cause d’un véritable crime économique, en l’occurrence la fraude dans les opérations de commerce extérieur.’’
Le ministre algérien note, d’autre part, que l’économie de son pays souffre également de la fraude et à l’évasion fiscales, relevant ‘’plus de 24 000 constats d’infraction, plus de 40 milliards de chiffre d’affaires dissimulé, 24 000 tonnes de marchandises bloquées aux frontières et une centaine d’importateurs indélicats poursuivis en justice».