Cette mesure a crée une vive tension qui a valu au chargé d’affaires de l’ambassade de Tunisie à Alger d’être convoqué par les autorités algériennes qui tentent à, présent, avec leurs homologues tunisiennes, d’aplanir le différend surgi cette semaine autour des «conditions d’accueil» des Algériens en Tunisie.
Selon l’agence officielle algérienne « APS », les deux parties ont examiné «les conditions d’accueil des citoyens algériens en déplacement en Tunisie durant la saison estivale», tout en soulignant «l’importance de poursuivre les efforts pour lever les obstacles entravant le mouvement de déplacement de personnes entre l’Algérie et la Tunisie, qui reste une destination touristique privilégiée pour les Algériens».
Cette taxe, appliquée depuis 2014, est vécue comme une «injustice» par les touristes algériens qui, en dépit de la menace sécuritaire qui plane depuis l’année dernière sur ce pays, continuent d’y passer leurs vacances, écrit El Watan selon lequel, le point culminant de ces tensions a été enregistré lorsque deux postes-frontières, ceux de Bétita et de Ras El Ayoun, ont été fermés par des Algériens, pour la plupart frontaliers, qui avaient pour exigence la suppression de cette taxe ou que soit mis en place le principe de réciprocité pour les véhicules tunisiens entrant sur le sol algérien.
Pour donner une idée sur le sentiment de frustration vécu par les touristes algériens suite à cette mesure tunisienne, barlamane.com publie des extraits d’un commentaire reçu de la part d’un lecteur algérien, un certain Zohir dont voici la teneur: « Dommage que les frontières terrestres avec le Maroc soient fermées les voisins de l’Est d’Algérie ont, pour l’instant, le monopole. (…) . « Nos frères Tunisiens doivent aux 2 millions de touristes Algériens le déficit des Européens et autres traditionnels touristes de ce pays. L’Algérien laisse au bas mot au moins 1000 euros par séjour et 1000 x 2 000 000 = 2 milliards d’euros ! Si on ajoute que même un Tunisien de Tunis (150 km de la frontière algérienne) vient faire son plein d’essence( six fois moins cher qu’en Tunisie) et ses achats en Algérie de tous les produits soutenus, fruits et légumes et tout cela sans aucune contrainte d’entrée et de sortie grâce à la générosité de notre pays qui n’a pas encore compris que dans les relations entre Etats, il y a d’abord l’intérêt économique chose que les Tunisiens maîtrisent parfaitement et on ne peut pas leur faire de reproches mais que la réciprocité soit appliquée ! ».