Plus de 3.000 comprimés psychotropes ont été saisis la semaine dernière par les services de sécurité dans plusieurs affaires distinctes, a annoncé, lundi, la cellule de communication de la Sûreté de wilaya d’Alger (SWA).
La police a aussi procédé, lors de plusieurs opérations, à l’arrestation de 301 individus pour vente illicite de drogue et de psychotropes et pour port illégal d’armes blanches, dont 38 unités ont été saisies, précise-t-on de même source.
La consommation de psychotropes en Algérie est devenue, depuis quelques années, un véritable problème non seulement de santé publique mais aussi de société.
Selon l’Officie national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT), l’Algérie compte plus de 300 000 consommateurs, essentiellement jeunes. Qu’ils soient lycéens, étudiants, collégiens, issus d’un milieu aisé ou d’un milieu défavorisé, ils cèdent tous à la tentation. Au-delà de ce constat établi depuis déjà un moment, l’Algérie est devenue un grand pays consommateur et une plaque-tournante de la drogue, comme en témoignent d’ailleurs les statistiques.
Un bilan de l’ONLDT révèle, en effet, que plus de 50% de substances psychotropes saisies ont été enregistrées dans le désert, précisant que 136.691 comprimés ont été saisis à Tamanrasset, alors que 206 639 autres ont été saisis à Ghardaïa et 128 917 comprimés à Adrar. Mais les narcotrafiquants ont tracé d’autres réseaux au centre et à l’est du pays pour mieux écouler leurs marchandises et pouvoir faire transiter de grandes quantités vers le Moyen-Orient, indique l’Office.