L’affaire va défrayer la chronique en Algérie. Trois anciens présidents de la fédération de football sont visés par la justice pour corruption et détournement de fonds publics. Au total, quatorze anciens dirigeants de la FAF sont concernés par le scandale.
Le parquet du pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed a annoncé, lundi 1er juillet, l’ouverture d’une enquête judiciaire concernant la gestion de la fédération algérienne de football depuis 2017. La procédure fait suite à une enquête préliminaire menée par la brigade de lutte contre les crimes économiques et financiers relevant de la sûreté de la capitale.
Les investigations ont été lancées sur la base d’informations se rapportant à des suspicions de corruption au niveau de la fédération algérienne de football (FAF). Des responsables de l’instance fédérale auraient été impliqués dans des faits de signature de contrats non conformes aux procédures internes dans le but d’accorder des avantages indus à des personnes tierces.
Des faits qui ont constituent, selon le communiqué du parquet, une dilapidation de l’argent public de la fédération et du trésor public. Les soupçons ont conduit directement aux anciens présidents Kheireddine Zetchi, Charafeddine Amara et Djahid Zefizef, qui ont se sont succédé à la tête de la FAF entre mars 2017 et juillet 2023.
Deux anciens secrétaires généraux, un ancien manager général et trois personnes morales sont également concernés par l’affaire. Ils sont tous accusés de dilapidation et participation à une entreprise de dilapidation de l’argent public, d’abus de fonction volontaire, de signature de contrat non conformes aux dispositions réglementaires pour le but d’accorder des avantages indus à autrui, de bénéficier d’avantages indus à l’occasion de signature de contrat avec l’Etat ou ses institutions.