Un accord entre l’Algérie et l’Union Européenne sur le financement de la presse a été évacué, au dernier moment, à cause des réserves émises par la partie algérienne.
La délégation de l’UE présidée par la représentante pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, arrivée mercredi à Alger, devait signer trois accords de financement.
Deux accords de financement retenus intéressent les secteurs de la justice et de l’emploi, avec des enveloppes de l’ordre de 8 millions d’euros pour le premier et de 12 millions d’euros pour le second. Le troisième accord destiné à la promotion des médias, retiré à la dernière minute, porte sur 8,1 millions d’euros, financés à 90% par la partie européenne et à 10% par l’Etat algérien.
Le désaccord porte sur certaines dispositions concernant le fond et la forme de cet accord global.
Le journal algérien Liberté qui cite des sources au sein de la délégation de l’EU en Algérie, indique que le ministère algérien de la Communication veut reformuler le langage susceptible de nuire à l’image de l’Algérie. Dans le fond, les dirigeants algériens n’acceptent ni les objectifs, ni les priorités encore moins les plans opérationnels du programme proposés par les Européens pour les médias algériens.
Malgré le refus algérien, l’UE reste intransigeante. « C’est à prendre ou à laisser, ont tranché les Européens, au motif que les crédits alloués dans le cadre de la convention ont déjà été débloqués », rapporte Liberté, citant une de ses sources.