La cour suprême algérienne a placé lundi en détention une ancienne ministre de la Culture pour des allégations de corruption sous l’ère de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, a annoncé la télévision d’État.
Khalida Toumi est devenu la 12ème ex-ministre à être détenue depuis la démission de Bouteflika en avril, sous la pression des manifestants réclamant le retrait de l’élite dirigeante et la poursuite des personnes soupçonnées de corruption.
Toumi, ministre de la Culture depuis 12 ans, est accusée de dilapidation des fonds publics et d’avoir accordé des privilèges illégaux, a annoncé la télévision publique. Deux anciens premiers ministres sont également en détention pour corruption présumée depuis le début des manifestations du 22 février.
Les manifestants demandent maintenant l’annulation de l’élection présidentielle du 12 décembre, estimant que ce ne serait pas juste, car certains alliés de Bouteflika, dont le président par intérim, Abdelkader Bensalah et le Premier ministre Noureddine Bedui sont toujours au pouvoir.
L’armée se présente actuellement comme le principal acteur de la politique algérienne et le chef d’état-major, le lieutenant-général Ahmed Gaed Salah, a, à plusieurs reprises, assuré l’opinion publique quant à l’équité et à la transparence du vote.
Les autorités électorales ont annoncé samedi que cinq candidats, dont deux anciens premiers ministres, se présenteraient aux élections.