Si l’arrestation de l’activiste dit modéré des manifestations du Rif, El Mortada Lamrachen, pour apologie du terrorisme était bien normale pour le commun des mortels, l’attitude défensive adoptée par certains est pour le moins surprenante. Parmi ces derniers, on trouve notamment un certain Ali Ammar, conseiller de Mustapha Terrab, le roi de l’Office Chérifien du Phosphate. Ébranlé par de multiples scandales et traînant des casseroles, Ammar, surnommé « Ali Cheffar » (voleur) ou alors « Ali Baba » par ses anciens collègues du défunt hebdomadaire Le Journal, a choisi de blanchir et défendre son « ami » Lamrachen en s’en prenant agressivement aux institutions de l’Etat. Tout y passe, le régime, la sécurité, la justice, voire la société civile. Dans un article de presse, Ali Baba s’est lancé dans une tentative désespérée pour se convaincre lui-même qu’il était le seul fanatique de la justice et des droits de l’homme au Maroc.
Dans son article illustré d’une photo de lui, de sa femme et d’El Mortada, l’auteur a salué le passé salafiste de l’activiste, s’octroyant au passage un passé gauchiste révolutionnaire et antimonarchiste. Si Ali Ammar a fait de la prison et a été condamné une autre fois à une peine d’emprisonnement avec sursis, ce n’est pas pour ses idées « révolutionnaires », mais plutôt pour détournement de fonds et pour cambriolage. Et ça, tout le monde le sait! Et son casier judiciaire en est témoin.
Il semble qu’Ali Baba, qui s’est mis récemment dans la peau d’un brillant journaliste d’investigation, a franchi aujourd’hui une nouvelle étape en défendant un accusé dans une affaire d’atteinte à la sûreté de l’Etat, certainement sous l’effet d’un contrat juteux avec Mustapha Terrab, d’une poignée d’euros de « Reporters Sans Frontières » et de quelques verres de whisky dont il se vantait.
Pourtant, Lamrachen a reconnu lui-même les faits qui lui sont reprochés. « Barlamane » publie ici un statut d’El Mortada sur sa page Facebook où il parlait de ses relations avec des réseaux terroristes internationaux:
L’on est en droit aujourd’hui de se demander qui protège Ali Baba, qui le couvre. Il semble qu’il y a des milieux qui cherchent à faire d’Ali Ammar leur nouvel épouvantail, pour terroriser les institutions de l’Etat, sauf que le profil de l’homme ne colle pas avec la mission. La décision d’intégrer Ammar à l’Office Chérifien des phosphates près de Mustapha Terrab n’est pas innocente. Ce dernier est également connu pour sa maîtrise des coups bas. En effet, dès qu’il est à Paris ou à Washington où il transite souvent, il ne se prive pas de distiller des indiscrétions se muant de « Ould Dar El-Makhzen » à un critique féroce du régime qu’il prétend vouloir reformer de l’intérieur.
Le tandem Ammar-Terrab, c’est la casse assurée!