Allal Amraoui, membre du parti de l’Istiqlal a annoncé, dans un communiqué diffusé le 20 octobre, sa décision de geler ses activités au sein des instances et organes de camp. Il y dénonce la dimension caporaliste de la présidence du parti qui a tourné délibérément le dos à ses différentes composantes.
Les travaux du 13ème congrès général des jeunes Istiqlal, ouverts vendredi 18 octobre à Bouznika, n’ont pas été au goût de tout le monde. Allal Amraoui, membre du parti de l’Istiqlal, a diffusé, via sa page sur le réseau social Facebook, un communiqué où il se désengage de toutes ses activités au sein du parti de l’Istiqlal en détaillant les motifs de son mécontentement. Le président du groupe du parti de la balance pour l’Unité et l’égalitarisme dans la chambres des représentants porter un jugement d’ensemble sur les tendances sa famille politique. Selon lui, le composantes du parti ne sont pas dans une même communauté de pensée et d’objectifs.


Allal Amraoui dénonce des manœuvres d’appareil, une dimension processuelle excluante, et son incapacité à mener correctement le projet du parti dans la circonscription de Fès. «L’Istiqlal a du mal à reconstruire une crédibilité qui puisse lui permettre d’envisager une alternance en sa faveur» note M. Amraoui. Il ajoute que le dernier congrès des jeunes Istiqlal a consacré des pratiques qui négligent le pluralisme et écart et les éléments actifs du parti. Un contexte partisan, éminemment conflictuel, qui démontre l’âpreté des luttes entre la nouvelle direction du parti et les fidèles à la ligne de l’ancien président Hamid Chabat.
Alors que Nizar Baraka prône l’élargissement de la base qui va de pair avec un certain renouvellement du personnel politique de son parti et la diversification des modèles d’engagement, Allal Amraoui, ancien vice-maire de Fès, déclare interrompre toute activité au sein de son parti, «contestant l’écartement de certains adhérents et son incapacité à remplir ses engagements en faveur de la population de sa ville».
La décision de Allal Amraoui confirme que la concurrence interne au sein du parti de l’Istiqlal accentué la division des militants. Une concurrence qui discrédite certains cadres et groupes intermédiaires et les «marginalise». La volonté de rassembler est le grand chantier qui attend Nizar Baraka.