Dans des déclarations au media britannique Daily Mail, Hans-Georg Maaßen, ancien chef de l’Office fédéral pour la protection de la Constitution (BFV) agence fédérale de renseignement intérieur en Allemagne, critique la politique migratoire d’Angela Merkel.
Hans-Georg Maaßen ne mâche pas ses mots. Il qualifie de « fatale » pour le pays, la politique migratoire de la chancelière allemande au pouvoir depuis 16 ans, dans le contexte de la récente attaque de Würzburg, œuvre d’un immigrant somalien. Il rappelle également que Merkel a laissé entrer environ 1,2 million de migrants en 2015, dont certains n’ont évidemment pas le droit d’asile, tout en prévenant que l’Allemagne est politiquement et économiquement en déclin.
De façon générale, l’Allemagne, toujours sous le choc après l’attaque au couteau dans le centre-ville de Wurzburg, en Bavière, qui a coûté, la semaine dernière, la vie à trois femmes et fait de nombreux blessés questionne la politique migratoire de Angela Merkel. L’union européenne également. La «gestion des crises économiques, la question des migrants, la proximité avec la Russie et la Chine» de la chancelière allemande «posent questions», rapporte le media Sud-ouest : «Judy Dempsey, analyste de Carnegie Europe, parle d’un bilan « ambigu » et parfois « incohérent» sur ces questions».
En effet, sa politique migratoire, sa décision d’ouvrir les frontières aux réfugiés en 2015 reste controversée au sein de l’UE même. Beaucoup lui reprochent «d’être à l’origine d’une vague d’immigration qui aurait déstabilisé le continent et nourri le populisme».
Et ce, sans oublier les incompréhensions de la classe politique allemande également liées à la tournure prise des relations de leur pays avec le Maroc, un des partenaires de premier plan dans la question migratoire.