Après les attentats de Hanau, en Allemagne, qui ont eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi et ont fait la mort de 9 personnes, a menace d’un terrorisme d’extrême droite inquiète de plus en plus les autorités allemandes, depuis notamment le meurtre d’un élu allemand pro-migrants, membre du parti de la chancelière Angela Merkel, en juin dernier.
L’attaque, qui a coûté la vie à neuf personnes dans la nuit du mercredi 19 au jeudi 20 février à Hanau, dans le centre de l’Allemagne, semble avoir eu des motifs racistes. Le parquet fédéral a évoqué des indices “d’un arrière-plan d’extrême droite”. L’auteur présumé, qui a suivi une formation de conseiller bancaire puis des études de gestion, a laissé derrière lui une vidéo et un manifeste de 24 pages, que l’AFP a pu consulter. Il y appelle à « anéantir » la population d’au moins 24 pays, parmi lesquelles celles du Maghreb, du Moyen-Orient, d’Israël ou encore d’Asie du Sud, avançant des thèses racialistes tout en assurant être surveillé depuis l’enfance par une « organisation secrète ». Les enquêteurs ont également retrouvé dans sa voiture des munitions et des chargeurs. Le suspect pratiquait le tir sportif, selon de premiers éléments de l’enquête.
Vendredi, 12 membres d’un groupuscule d’extrême droite ont été arrêtés. Ils sont soupçonnés d’avoir planifié des attaques de grande ampleur contre des mosquées.
En octobre, un extrémiste de droite négationniste avait tenté de commettre un attentat dans une synagogue de Halle, un massacre n’étant évité que de justesse. Il avait toutefois abattu une passante et le client d’un restaurant de kébabs, diffusant en direct sur internet ses forfaits.
Dans son allocution, Mme Merkel a aussi évoqué les meurtres de neuf personnes d’origine immigrée et d’une policière commis entre 2000 et 2007 par le trio néonazi « Clandestinité nationale-socialiste » (NSU). L’affaire avait été accablante pour la police, qui s’était obstinée sur la fausse piste de « règlements de compte communautaires », mais aussi pour les services de renseignements intérieurs, censés disposer d’indics dans les milieux néonazis.
Actuellement, plus de 12.700 extrémistes de droite jugés « dangereux » sont recensés par les autorités allemandes.