Le Service fédéral allemand de renseignement [Bundesnachrichtendienst, BND] est désormais autorisé à enregistrer d’énormes quantités de données, pouvant aller jusqu’à 30% de la capacité de transmission de tous les réseaux de télécommunications mondiaux et pirater les fournisseurs de communications même à leur insu. Cela s’applique à tous les services à l’étranger, rapporte Netzpolitik.org, un site allemand sur les droits numériques et la culture numérique.
Selon le site spécialisé dans la cyber-sécurité, cette loi a été votée le 25 mars par le parlement allemand (Bundestag) et approuvée le lendemain [le 26 mars] par le Conseil fédéral (Bundesrat).
«Le Service fédéral de renseignement n’a jamais reçu autant de pouvoirs de surveillance», indique Netzpolitik.org qui explique que le BND est désormais autorisé à «exporter et traiter des quantités de données incroyablement importantes», «pirater les fournisseurs internet comme Google ou Facebook» et «surveiller des milliards de personnes».
Selon la même source, les partis au pouvoir, à savoir la CDU (Union chrétienne-démocrate d’Allemagne), la CSU (Union chrétienne-sociale en Bavière) et le SPD (Parti social-démocrate d’Allemagne), ont voté en faveur de cette loi alors que l’opposition a voté contre.
La nouvelle loi, qui n’a été que très peu modifiée par le Bundestag, donne à nouveau au BND d’immenses pouvoirs de contrôle, estime Netzpolitik.org.
Certains observateurs s’interrogent sur le mutisme de certaines ONG internationales comme Amnesty International, Human Rights watch, reporters sans frontières à propos de la décision allemande. C’est que la sécurité d’un pays et de ses citoyens n’a pas de prix, et ces ONG le savent parfaitement. Pourtant, elles ne ratent aucune occasion pour s’attaquer injustement au Maroc sur la base de rumeurs et d’informations erronées.
Au Maroc, personne n’a entendu non plus de réaction de la part de l’AMDH, ni des soi-disant défenseurs des droits de l’homme comme Maati Mounjib, Fouad Abdelmoumni ou encore Khadija Ryadi.