Les demandeurs d’asile marocains vont devoir se préparer à leur éventuelle expulsion par les autorités allemandes maintenant que la décision de placer le Maroc sur la liste des « pays sûrs » a été prise jeudi par Berlin.
« Maintenant, nous allons (…) inscrire dans la loi (allemande) les trois pays, Maroc, Algérie et Tunisie comme des pays sûrs », a indiqué , Sigmar Gabriel, patron du parti social-démocrate, après une réunion avec les chefs des deux autres partis de la coalition au pouvoir, la chancelière Angela Merkel et le Bavarois Horst Seehofer.
L’annonce par M. gabriel, cité jeudi soir par l’AFP, intervient au lendemain de l’appel téléphonique entre le roi Mohammed VI et la chancelière Angela Merkel.
Le rapatriement des marocains en situation irrégulière en Allemagne, a figuré parmi les points discutés par les deux chefs d’état. Ces deux derniers ont convenu que les responsables concernés des deux pays ‘’renforcent immédiatement leurs échanges en vue de préparer et étudier les dossiers des personnes en séjour illégal, et de procéder au transfert sans délais vers le Maroc des personnes en situation irrégulière devant faire l’objet d’un rapatriement’’.
Le ministère de l’Intérieur allemand, rappelle-t-on, estime à 2.896 les demandeurs d’asile marocains.
Par ailleurs, les autorités allemandes avaient fait état la semaine dernière de huit marocains placés en garde à vue après les violences commises le soir du Nouvel An à Cologne, dont un, âgé de 16. Ces marocains figurent parmi les 31 suspects identifiés dont 9 Algériens, 4 Syriens, 5 Iraniens, un Irakien et un Serbe.
A noter que lors de cet entretien téléphonique, les deux dirigeants ont convenu que le ministre fédéral allemand de l’Intérieur se rende très prochainement au Maroc en vue de travailler étroitement sur ce sujet avec son homologue marocain.
Le durcissement de la politique allemande en matière d’immigration intervient quelques semaines après les incidents de Cologne où plus de 650 plaintes ont été déposées par des femmes pour harcèlement sexuel le soir du nouvel an, actes qui auraient été commis en majorité par des réfugiés d’origine arabe et en particulier d’Afrique du nord.