Un procès historique s’ouvre vendredi à Francfort. Un membre de l’EI, qui avait réduit en esclavage une petite fille yézidie et sa mère, est accusé de meurtre et de génocide.
Un jihadiste de l’organisation État islamique arrêté en Grèce et remis à l’Allemagne est jugé à partir de vendredi à Francfort pour le meurtre d’une petite fille yazidie qu’il avait réduite en esclavage avec sa maman en Irak. Il comparaît également pour génocide, une accusation souvent difficile à prouver en justice, rapporte AFP.
Présenté comme Taha al-J., 37 ans et originaire d’Irak, il est également accusé de crimes contre l’humanité, crimes de guerre et trafic d’êtres humains devant le tribunal régional supérieur de Francfort. Son épouse, l’Allemande Jennifer W., comparaît de son côté depuis un an devant une cour de Munich pour le meurtre de la fillette, que le couple est accusé d’avoir laissée mourir de soif en 2015 à Falloujah, en Irak.
Selon l’acte d’accusation, Taha al-J. avait rejoint dès mars 2013 les rangs du groupe État islamique et occupé jusqu’à l’an dernier diverses fonctions pour le compte de l’organisation à Raqqa, « capitale » des jihadistes en Syrie, mais aussi en Irak et en Turquie. La justice allemande lui reproche notamment d’avoir « fin mai-début juin 2015 acheté comme esclaves » une femme de la minorité yazidie et sa fillette de cinq ans et de les avoir emmenées à Falloujah, où elles ont subi de graves sévices et été en partie privées de nourriture.






