Les islamistes de Justice et bienfaisance, Al Adl Wal Ihsane, la confrérie bien absente de tous les défis qui affronte le pays, n’en finissent pas de déraper. Alors que le roi Mohammed VI, sur tous les fronts, appelle les citoyens à plus de civisme pour éviter de reboucler le pays, un membre du mouvement résidant en Arabie saoudite a critiqué le discours du roi, avec des mots haineux et virulents.
Avec plus d’un millier de cas quotidiens depuis début août, la forte expansion des contaminations au nouveau coronavirus remet en question la gestion de la crise sanitaire. Plus de 52 000 Marocains ont été infectés par le virus et 920 en sont morts, selon le dernier bilan daté de lundi.
Un membre du mouvement islamiste Al Adl Wal Ihsane, résidant en Arabie saoudite, a minimisé, dans une publication sur Facebook, les risques liés à la pandémie de la Covid-19, attaqué l’Etat, et réprouvé le discours du roi Mohammed VI, pourtant fédérateur. Faut-il se fier aux accusations ignobles d’un affabulateur qui vit à des milliers de kilomètres, alors que la presse internationale avait affirmé que « ce qui fait avant tout la singularité –sinon l’exemplarité– marocaine au Maghreb et dans toute l’Afrique, c’est l’ampleur des mesures de soutien mises en places pour limiter les conséquences économiques et sociales » affirmant que « le volontarisme du roi Mohammed VI en la matière a été unanimement souligné » ? Nullement.
Al Adl wal Ihssane ne se préoccupe ni des affaires sérieuses du pays, ni de ses intérêts les plus pressants, ni de son sécurité intérieure, ni de sa considération extérieure ; mais, en revanche, elle offre à un Maroc combattant et éprouvé le plus rare spectacle de toutes les variétés de l’anarchie morale. Des divulgations injurieuses, des diffamations et des calomnies mettant en cause la probité de ceux qui gèrent la crise sanitaire et l’intégrité des institutions. Tout cela n’a qu’un nom : c’est la faillite d’une confrérie qui s’est ruinée de ses propres mains.
Le jeudi 20 août, le roi du Maroc Mohammed VI a lui-même exprimé son inquiétude face à une situation délicate en appelant les citoyens à plus de civisme pour éviter de boucler le pays une nouvelle fois. « À défaut d’un respect rigoureux et responsable des consignes sanitaires, le nombre de contaminations et de décès ira crescendo », a averti le monarque dans un discours officiel, en indiquant que, dès lors, « les hôpitaux seraient inaptes à faire face à la pandémie ».
Pour endiguer la pandémie, les autorités ont multiplié ces derniers jours les mesures de restrictions, avec campagnes de sensibilisation, déploiement de blindés, barrages routiers et patrouilles régulières de contrôle. Partout, des quartiers touchés par des foyers infectieux ont été bouclés, plusieurs plages investies par des foules en quête de fraîcheur ont été fermées.
Ce vitupérateur qui vit loin des réalités sait-il que de rigoureuses mesures de restriction ont été mises en place à Casablanca et Marrakech, les capitales économique et touristique du Maroc, poumons du pays, pour endiguer la recrudescence de contamination au nouveau coronavirus ? Ces mesures, inédites, comprennent un «durcissement du contrôle en vue d’empêcher les résidents de quitter leur domicile sauf extrême nécessité», avec obligation d’«autorisations de circulation exceptionnelle» – comme pendant les douze semaines de confinement drastiques décrétés à l’échelle nationale.
Marrakech, elle, a été soumise à une «intensification du contrôle des déplacements aux entrées et sorties» de la ville, avec «fermeture des accès» de plusieurs quartiers touchés par des foyers infectieux, mais aussi horaires restreints pour les restaurants, les cafés, les commerces ou les parcs publics. Des informations qui échappent à la lucidité de celui qui a choisi le confort et la bonne vie saoudienne.
Non seulement le roi Mohammed VI abat du travail pour limiter les conséquences du coronavirus sur le Maroc, il a aussi fait bénéficier une quinzaine de pays africains d’une aide médicale pour les aider à affronter cet épisode viral, dont le Burkina Faso, le Cameroun, le Congo, la Mauritanie, le Niger, la République démocratique du Congo, le Sénégal ou le Tchad. Le roi Mohammed VI avait annoncé le lancement d’une «action de solidarité» en faveur des pays africains pour permettre «un partage d’expériences» dans la gestion de la pandémie. En même temps, d’aucuns potinent, ragotent, injurient, disent pis que pendre contre le pays, mais personne les entend, heureusement.