Kellyanne Conway- conseillère de Donald Trump- a créé un nouveau «fait alternatif» pour contrer certaines critiques contre le décret anti-immigration signé par Donald Trump.
La conseillère a en effet évoqué ce jeudi à la télévision américaine une attaque terroriste, qualifiée de « massacre », menée par deux Irakiens en 2011 à Bowling Green, dans le Kentucky (Etats-Unis).
Des événements qui, d’après la proche collaboratrice du président américain, auraient à l’époque poussé le président Barack Obama à priver de visa les réfugiés irakiens pendant six mois.
Seul hic : aucune attaque de ce type n’a eu lieu et l’ancien président des Etats-Unis n’a jamais pris une telle décision.
« Je suis sûre que la plupart des gens ne savent pas que le président Obama avait ordonné une interdiction d’entrée des réfugiés irakiens pendant six mois après l’arrivée dans notre pays des deux Irakiens radicalisés qui ont organisé le massacre de Bowling Green. Les gens ne le savent pas parce que ça n’a pas été couvert par les médias », a pourtant affirmé Kellyanne Conway en direct pendant l’émission Hardball sur la chaîne MSNBC.
.@KellyannePolls says that 2 Iraqi refugees "were the masterminds behind the Bowling Green massacre."
(There was no such massacre.) pic.twitter.com/sD3Nnb5xfE— Joe Sonka 😐 (@joesonka) February 3, 2017
À noter que ce nouveau »fait alternatif »mis en avant par l’administration Trump semble trouver son origine dans l’arrestation, bien réelle, de deux réfugiés irakiens dans la ville du Kentucky en 2011. Mais les deux hommes avaient été interpellés pour répondre de faits commis contre l’armée américaine dans leur pays d’origine, (selon RTBF).
Et si le président Obama avait en effet pris des mesures suite à l’événement, il s’agissait d’un renforcement des contrôles de sécurité auxquels étaient soumis les réfugiés venus d’Irak à leur arrivée sur le territoire américain, et non pas d’une interdiction.