La « solution du problème de la SAMIR passe impérativement par le règlement de ses dettes », a affirmé mardi le ministre de l’Energie, des mines, de l’eau et de l’environnement, Abdelkader Amara.
Répondant aux questions orales à la chambre des conseillers, le ministre, qui a rappelé que les autorités marocaines ne céderont à aucune pression ou chantage concernant la sécurité énergétique du pays, a fait endosser la responsabilité de la crise de cette société au principal actionnaire, gérant de la seule raffinerie du pays, depuis sa privatisation.
Après avoir rappelé que cette position avait été signifiée, à maintes reprises au président du holding « Corral petrolium », Cheikh Al Amoudi, le ministre a souligné que celui-ci, n’a pas respecté les engagements contenus dans le cahier de charges de la privatisation de la société.
Lourdement endettée auprès du secteur bancaire marocain et international, la SAMIR, également rattrapée par le recul des cours de pétrole, enregistre des pertes qui se chiffraient à fin 2014 à 3,42 milliards de dirhams, suivies en janvier 2015, de la perte de 46% de sa valeur.
Le raffineur marocain entame alors une série d’initiatives, portant notamment sur une éventuelle augmentation du capital, promise par l’actionnaire principal, le holding de Cheikh Al Amoudi, ou encore une intervention du gouvernement, sans grand succès, jusqu’en août 2015, lorsque ses activités ont été suspendues, et son titre abandonnait 10% de sa valeur à la bourse de Casablanca, où sa cotation a été suspendue par le CDVM, rappelle-t-on.