Sur fond d’incertitudes suscitées par la crise sanitaire de Covid-19, les indicateurs de la Bourse de Casablanca ont enregistré, durant les cinq premiers mois de 2020, des évolutions contrastées, apprend-on du 4ème numéro de la publication de l’AMMC « La Revue du marché des capitaux ».
Après un léger rebond durant les deux premiers mois de l’année, les indices MASI et MADEX se sont respectivement repliés de 20,85% et 21,26% au mois de mars, avant d’entrer dans une phase de reprise, pour atteindre 9852 points, soit un plus haut de deux mois.
A fin mai 2020, les indices ont enregistré des contreperformances annuelles respectives de -19,05% et -19,38%. La capitalisation boursière s’est établie à 509,16 milliards de dirhams à fin mai 2020. Elle a ainsi décliné de 18,75 % par rapport à fin décembre 2019 et de 9,01% en glissement annuel. En termes de volumétrie sur les marchés central et de blocs, la Bourse de Casablanca a enregistré durant les cinq premiers mois de l’année 2020, un volume transactionnel avoisinant les 21,35 milliards de dirhams, en progression de 69% par rapport à la même période de l’année précédente, soit plus de 8,72 milliards de dirhams.
Cette évolution est principalement liée à la conjoncture du mois de mars qui a enregistré un volume d’activité de 6,7 milliards de dirhams. Sur le marché central, la moyenne quotidienne des échanges est passée de 80 millions de dirhams au cours des cinq premiers mois de 2019 à 163 millions de dirhams sur la même période de 2020. Par ailleurs, le ratio de liquidité s’est inscrit en hausse, s’établissant à 11,50% au titre du mois de mai 2020, contre 7,34% un an auparavant.
Au cours du premier trimestre 2020, les OPCVM ont été à l’origine de 44% du volume transactionnel des actions sur le marché central de la Bourse, suivis de près par les personnes morales marocaines. A parts égales, les personnes morales étrangères et les personnes physiques marocaines ont drainé. En termes d’évolution, les personnes morales marocaines ont vu leurs poids s’apprécier de 7 points, passant de 28% au T1-2019 à 35% au T1-2020. Dans le même sillage, la part des OPCVM s’est hissée de 2 points de pourcentage (de 42% à 44%). Cependant, les personnes morales étrangères ont vu leur part reculer de 9 points de pourcentage.