L’organisation des droits de l’homme Amnesty International a réitéré son appel aux autorités marocaines afin qu’elles retirent du projet de révision du code pénal les peines de prison à l’encontre des homosexuels.
Dans un communiqué publié ce jeudi à Tunis, Amnesty indique que le parlement (marocain), qui s’apprête à examiner un projet de révision du code pénal, devrait retirer du projet les dispositions qui laissent intact le principe selon lequel des « actes déviants » entre personnes du même sexe constituent un crime, passible de peines de prison pouvant aller jusqu’à trois ans. Elle rappelle que le 30 juin 2016, la Cour d’appel d’Agadir a confirmé le verdict de culpabilité des deux hommes, originaires de la ville de Guelmine, dans le sud du pays, que les gendarmes avaient affirmé avoir pris sur le fait le 20 mai dans une voiture garée dans une zone reculée.
« Si les législateurs veulent harmoniser les lois du Maroc avec sa Constitution de 2011, qui garantit le droit au respect de la vie privée, ils devraient décriminaliser les relations intimes entre adultes consentants », a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch.
La Cour d’appel d’Agadir a confirmé le verdict mais a réduit les peines à un mois et demi pour J. et trois mois pour A, souligne l’ONG.