Amnesty International a appelé, ce vendredi 1er juillet, les autorités algériennes « à respecter, protéger et promouvoir la liberté des médias, suite aux restrictions croissantes envers les médias et journalistes indépendants ces derniers mois ».
Selon Amnesty International, « les restrictions à l’encontre des médias indépendants ont augmenté ces derniers mois ». « Le Code de l’information est excessivement restrictif et, en pratique, ne fait que consolider le contrôle de l’État sur les médias à travers un régime serré d’autorisations et de régulations sur les propriétaires de publications », poursuit l’ONG.
|L’ONG de défense des droits de l’Homme critique notamment la gestion du dossier des télévisions privées par le gouvernement. « La loi ne précise pas le délai dans lequel les autorités doivent répondre aux demandes d’autorisation et elle ne permet pas de contester ce délai devant une autorité judiciaire, ce qui expose les chaînes au risque de censure par le biais de délais non raisonnables », écrit Amnesty, citée par TSA.
Amnesty International dénonce également les poursuites contre les cadres de KBC, Mehdi Benaissa, et Ryad Hartouf ainsi que Nora Nedjai, déléguée au ministère de la Culture, qui « risquent jusqu’à 10 ans de prison à propos des autorisations de tournage obtenues pour deux émissions de télévision satiriques pour la chaîne KBC ».