Santiago Quintero, qui a perdu la moitié de ses pieds lors d’une ascension en 2002, s’apprête à partir à l’assaut du sommet le plus compliqué du monde, le K2, deuxième plus haut sommet du monde.
L’alpiniste, qui fera l’ascension sans renfort d’oxygène mais avec un accompagnant qui, lui, sera équipé, se montre confiant : « Je sais que cette année, nous allons réussir. Je sens quelque chose de spécial ».
Se qualifiant de « miracle vivant », Santiago, 41 ans, ne se pose pas de limites bien qu’il ait perdu la moitié de ses pieds, gelés en janvier 2002 lors de l’ascension de l’Aconcagua, et terminé en soins intensifs après l’Everest en 2013. Après l’Aconcagua, le sommet le plus haut des Amériques qui culmine à 6.962 m dans les Andes argentines et dont il a été le quatrième à conquérir seul la face sud, route la plus extrême, il a été transféré en Espagne où il est resté hospitalisé neuf mois à Saragosse.
Le 18 mars 2002, « ils ont dû m’amputer de plus de la moitié du pied droit et la moitié du gauche », a-t-il raconté, avant d’ajouter aussitôt: « sans la montagne, je préfère ne pas vivre ».
À noter que l’Equatorien se prépare maintenant à affronter pour la seconde fois le K2, sommet du massif du Karakoram, qui culmine à 8.611 m à la frontière entre la Chine et le Pakistan, et considéré comme le plus compliqué du monde. Son projet est d’escalader avec prothèses d’ici 2019 les 14 principales montagnes dépassant les 8.000 m, appelées aussi les « Huit-Mille ». Il s’est déjà mesuré au K2 en 2009 mais a dû renoncer « si près du sommet».