Le chiffre d’affaires des abattoirs s’est rétracté, par rapport à une période normale, de plus de 500 MDH, sur ces 3 derniers mois (Juin, mai, avril), apprend-on d’un communiqué de l’Association nationale des abattoirs industriels avicoles (ANAVI).
En dépit du contrôle sanitaire très stricte et régulier de l’ONSSA et à des contraintes très fortes de protection des salariés, de préservation de la chaîne du froid, de gestion des déchets, les abattoirs se retrouvent encore en 2020 face à un très large marché non contrôlé opérant dans des conditions non réglementaires qui met leur survie en sursis; une situation accentuée par la crise de coronavirus, alerte l’ANAVI.
L’Association rappelle que les prix ont connu sur cette période Covid, une baisse de plus de 25% en moyenne mettant les abattoirs dans une situation de trésorerie extrêmement tendue. En effet, la crise Covid-19 a accentué les difficultés des abattoirs. « Leur marché, limité sur le poulet, aux enseignes modernes qui représentent moins de 4% du flux commercial national de la volaille et à la restauration collective, sur sa toute petite partie qui respecte la loi, évaluée à 4% du même flux (sur un potentiel de 35%), a été très durement affecté aussi bien en termes de volume que de prix et de recouvrement », note l’ANAVI qui indique, toutefois, que l’évolution encourageante de 13% sur le premier trimestre reste corrélée à l’évolution de la production de poulet sur le plan national et limitera le niveau d’abattage contrôlé sous la barre des 9%.
« Nous avons préservé un maximum d’emplois et poursuivi l’alimentation du marché de façon normal tout le long de cette crise. Notre appel de détresse, encore une fois, en direction des autorités, vise à permettre à notre pays de sauver ce secteur, non pas par une subvention mais par l’application de la loi. Plus d’une dizaine d’abattoirs sur trente ont déjà arrêté leur activité ces dix dernières années, une dizaine d’autres fonctionnent de façon intermittente et d’autres envisagent actuellement d’arrêter alors que le pays a besoin d’une trentaine d’abattoirs régionaux », poursuit l’ANAVI.






