Au début du règne du roi Mohammed VI, on disait dans les milieux économiques et politiques marocains que le Royaume du Maroc s’est érigé en dragon de l’Afrique, en d’autres termes, une nouvelle Corée du sud d’Afrique. Ces experts et spécialistes marocains, dont André Azoulay, conseiller du roi, se fondaient évidemment sur les grandes avancées réalisées par le royaume, notamment les projets structurants, alors en cours d’exécution ou programmés, la consolidation de l’État de droit et des libertés fondamentales et le flux des investissements étrangers, dans divers secteurs.
Vingt cinq ans plus tard, on peut volontiers affirmer que le Maroc a effectivement accompli des pas de géant, depuis 1999, dans tous les domaines, et que le flux des investissements étrangers et des délocalisations, ces dernières années, dans des secteurs aussi stratégiques, comme l’aviation, l’automobile, l’hydrogène vert, le solaire, laissent présager, tout bonnement, pour notre pays, une place de leadership en Afrique.
En deux décennies, le Maroc s’est imposé dans le secteur de la construction automobile parmi les leaders mondiaux, en hissant le taux d’intégration à des niveaux salutaires (plus de 64 pour cent), se plaçant au rang de premier exportateur en Afrique. Durant ce dernier quart de siècle aussi, le Royaume du Maroc a réalisé des projets de grande envergure, dans le secteur des transports, avec l’extension du réseau autoroutier, le lancement de la ligne à grande vitesse (LGV), qui n’est pas comme diraient certains, un transport de luxe inapproprié pour le citoyen marocain. Au contraire, le citoyen marocain du XXIᵉ siècle voudrait vivre à l’ère des grands bouleversements technologiques, se déplacer dans le pays avec beaucoup de fluidité et de rapidité, et avec des moyens rapides et confortables, qui vont incessamment s’étendre jusqu’à Agadir et Marrakech, voire Fès et Oujda.
Jamais, les villes du Maroc n’avaient été aussi belles, comme aujourd’hui, flambant avec beaucoup de verdure, d’espaces verts et récréatifs, des rues asphaltées, des corniches modernes, du gazon partout, des terrains de sports de proximité. Personne ne pourrait renier l’effort déployé, sous le règne du roi Mohammed VI, pour rendre nos villes plus attractives, plus belles, plus propres et bien entretenues. Aujourd’hui, nos villes n’ont rien à envier aux grandes villes occidentales. On peut également voyager dans sa voiture de l’est à l’ouest et du nord au sud, dans des conditions de sécurité absolue, grâce aux autoroutes nationales qui sont classées parmi les meilleures d’Afrique.
Le Maroc a rattrapé le retard, combien immense, dans le domaine des grandes infrastructures, en se dotant de grands ports de dimension et de taille internationale, Tanger Med et Nador Béni Ansar, et pour bientôt, un port de même calibre à Dakhla. Le début du règne a connu une grande mobilisation à tous les niveaux de l’appareil de l’État. Le roi, lui-même, prit son bâton de pèlerin pour sillonner le pays en long et en large, préférant passer la nuit dans la ville de Taourirt, alors dépourvue de résidences somptueuses, contre l’avis de ses conseillers, pour signifier aux populations sa ferme volonté de passer la nuit parmi elles. L’agenda du gouvernement et des conseillers du roi était bien rempli, comme celui du roi lui-même.
Le roi Mohammed VI avait arrêté les grands projets de développement et posé une stratégie nationale dans divers secteurs. La mobilisation, comme le suivi, ont été absolus. Dans tous les domaines, le Maroc avait accompli des bonds qualitatifs, y compris en politique étrangère, en réussissant à galvaniser autour de notre cause nationale, un soutien arabe, africain et occidental consensuel.
*journaliste et écrivain