Pour les habitants de la ville, il y a lieu de s’inquiéter de l’état de ruine avancé de joyaux historiques tels l’hôtel Lincoln, au centre du sentiment du temps et de l’espace. La population réclame la restauration du caractère prestigieux et emblématique de cet édifice.
L’Agence Urbaine de Casablanca (AUC) et le partenaire du développement des territoires Réalités ont procédé, en octobre, à la signature d’une convention pour le réaménagement, la rénovation et l’exploitation de l’hôtel mythique Lincoln, à Casablanca, en état de dégradation avancé.
«Cette convention matérialise la première étape du phasage opérationnel du projet de réhabilitation en fixant notamment les modalités d’acquisition du bien, mais également les règles d’intervention entre l’AUC et Réalités pour le déroulement du projet», a indiqué Réalités Afrique dans un communiqué.
L’hôtel Lincoln de Casablanca, connu également sous le nom d’immeuble Bessonneau, construit en 1916 par l’architecte français Hubert Bride, représente un bâtiment fondamental dans l’histoire touristique de la ville de Casablanca. Un hôtel où ont logé des ministres, des personnalités emblématiques et des grandes fortunes en visite à la métropole, mais qui a été également fréquenté par les classes moyennes et supérieures et par les habitants aisés. Cet établissement, attractif par son passé et plein de charme, sert de référence à des hôtels plus modestes qui prolifèrent dans la vieille ville et ses alentours.
L’hôtel Lincoln fait partie des vingt-trois sites et bâtiments de Casablanca qui ont été classés en 2003, car « la ville a besoin d’un legs patrimonial si elle veut se placer sur le plan touristique». La rénovation de l’hôtel, actuellement en chantier, agite depuis plusieurs années le Landerneau casablancais.
Au cours de ses premières années de vie, ce complexe de luxe a été couronné par un toit spectaculaire orné de tuiles vertes. Peu à peu, il est tombé en désuétude, jusqu’à ce que l’une de ses parties s’effondre en raison de son état précaire en 1989. La situation s’est encore compliquée des années plus tard, lorsqu’une autre partie de la structure s’est effondrée sous l’effet d’une forte tempête. Par conséquent, seule une partie de la façade reste actuellement debout.