Des violences ont fait trois morts dans la capitale de la première région administrative, dont un jeune tué par un policier, qui n’était pas en service selon les autorités. Ces incidents surviennent après une diminution remarquée des violences ethniques et jihadistes.
De nouveaux heurts ont secoué mercredi 13 mai Kayes, l’une des principales villes de l’ouest du Mali, où des violences ont fait trois morts depuis lundi, dont un jeune tué par un policier, ont précisé des témoins et le maire.
Cet événement survient après une relative accalmie dans le contexte de la progression dans le pays du nouveau coronavirus et le rapt du principal opposant au régime du président Ibrahim Boubacar Keïta. La violence frappe de manière régulière le centre et le nord du Mali et les voisins burkinabé et nigérien.
Kayes est en proie depuis plusieurs jours à la contestation contre les résultats proclamés des récentes élections législatives et contre le couvre-feu instauré pour contenir le Covid-19. Les tensions se sont aggravées lundi soir après qu’un policier, qui n’était pas en service selon les autorités, eut tiré et tué un jeune Malien qui s’amusait avec des proches en moto en banlieue de Kayes.
Plusieurs villes du Mali, pays d’Afrique de l’Ouest meurtri par un conflit contre des groupes jihadistes et des violences intercommunautaires, connaissent depuis fin avril une vague de manifestations dans le sud et dans la capitale Bamako.
Cette fronde fait suite à l’annonce des résultats définitifs des législatives de mars-avril et au repêchage de dix candidats du parti présidentiel, initialement donnés battus par les résultats provisoires. Egalement en cause : le couvre-feu mis en place contre le nouveau coronavirus. Il a finalement été levé samedi.