Des chefs de la Garde Nationale Saoudienne et de la Marine ont également été limogés. Cette purge sans précédent doit permettre au jeune prince héritier de consolider son pourvoir.
Ambiance en Arabie Saoudite. Le prince héritier et homme fort du royaume ultra-conservateur, Mohammed ben Salmane, a fait arrêter onze princes et une dizaine de ministres, anciens et actuels, samedi soir. Parallèlement, les puissants chefs de la Garde nationale saoudienne, une force d’élite intérieure, et de la Marine ont été limogés. Des arrestations qui sont intervenues quelques heures après la création, par décret royal, d’une commission anticorruption dirigée par le prince héritier.
Des chefs de la Garde Nationale Saoudienne et de la Marine ont également été limogés. Cette purge sans précédent doit permettre au jeune prince héritier de consolider son pourvoir.
Selon la chaîne satellitaire Al-Arabiya, à capitaux saoudiens, onze princes, quatre ministres et des dizaines d’anciens ministres ont été arrêtés alors que la commission a lancé une enquête sur les inondations qui ont dévasté en 2009 la ville portuaire de Jeddah, sur la mer Rouge, à la suite de pluies torrentielles, faisant une centaine de morts.
L’agence de presse officielle saoudienne SPA a indiqué que le but de la commission était de « préserver l’argent public, punir les personnes corrompues et ceux qui profitent de leur position ». Parmi les personnes arrêtées figure le prince et milliardaire Al-Walid ben Talal, selon des sites web saoudiens. Cette information n’a pas été confirmée officiellement. Une source aéroportuaire a par ailleurs indiqué que les forces de sécurité avaient cloué au sol des avions privés à Jeddah, pour empêcher que certaines personnalités quittent le territoire.