Brahim Ghali doit répondre de ses actes devant la justice espagnole avant de quitter le pays, a déclaré dimanche 23 mai la chef de la diplomatie espagnole.
La ministre espagnol des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, a déclaré au début de la crise que le chef du Front Polisario, Brahim Ghali, était arrivé en Espagne depuis l’Algérie pour subir un traitement médical. Le dossier de Brahim Ghali a été renvoyé devant le tribunal de l’Audience nationale de Madrid après la confirmation des charges contre lui et il sera jugé, a affirmé Laya à l’agence Reuters.
La décision de l’Espagne d’accueillir Ghali clandestinement a mis en colère Rabat, surtout après avoir été prouvé qu’il a utilisé des documents de voyage fournis par l’Algérie et un faux nom.
Gonzalez Laya a déclaré que lorsque Ghali se serait remis de problèmes de santé, il devrait répondre de ses actes devant la Haute Cour d’Espagne avant de pouvoir quitter le pays
«Quand il aura récupéré, il pourra quitter l’Espagne. Pendant ce temps, il fait face à une série d’affaires judiciaires et nous espérons qu’il s’acquittera de ses obligations envers la justice espagnole» a déclaré Laya à la Radio espagnole.
Ghali fait face à une citation à comparaître en Espagne dans une affaire de crimes de guerre contre lui. Le 22 mai, Rabat a exhorté Madrid à ouvrir une enquête sur les circonstances de l’arrivée de Ghali en Espagne.
Le Maroc a rappelé son ambassadeur en Espagne pour des consultations cette semaine et, vendredi, elle a déclaré que les relations entre les deux pays se détérioreraient si Brahim Ghali quitte l’Espagne sans être confronté à un procès.