Le chef des Antiquités et des Musées de Syrie, Maamoun Abdelkarim a affirmé, lundi, qu’il faudrait cinq ans pour réhabiliter les monuments détruits ou endommagés dans la cité antique de Palmyre occupée pendant 10 mois par le groupe Etat islamique.
La cité antique de Palmyre est vieille de 2000 ans. L’armée syrienne contrôle à nouveau la ville depuis dimanche 27 mars. Depuis mai 2015, l’organisation État islamique a détruit une partie de ces ruines, classées au patrimoine mondial de l’Unesco, comme l’arc de triomphe de Palmyre et les temples de Bel et de Baalshamin.
Maamoun Abdelkarim a précisé à l’AFP que « le paysage général est en bon état » et que Palmyre « redeviendra comme avant ». De son point de vue d’expert, de nombreux vestiges comme l’Agora, les bains, le théâtre romain ou encore les murailles de la cité, demeurent presque intactes, et n’ont été que légèrement endommagées.
« J’étais le directeur des Antiquités le plus triste au monde, je suis aujourd’hui le plus heureux », a-t-il encore dit, ajoutant qu’il estime à au moins cinq ans le temps nécessaire à la restauration du site.
Voilà 2000 ans, Palmyre faisait partie d’un réseau marchand reliant la Syrie à la Mésopotamie et à la côte méditerranéenne. Son nom est mentionné pour la première fois dans les sources gréco-romaines en 41 avant Jesus Christ. C’était aussi dans un contexte de guerre, alors que Marc Antoine lançait ses troupes contre elle, pour dépouiller ses riches habitants.






