L’avortement est devenu un thème de la campagne électorale en Argentine. Si le président libéral sortant, Mauricio Macri, s’est prononcé contre sa légalisation pour mobiliser les voix conservatrices, le favori Alberto Fernandez s’est dit favorable.
Un peu plus d’un an après l’échec de la légalisation de l’avortement au Sénat, le débat sur l’IVG est loin d’être clos en Argentine. La campagne pour la présidentielle, qui s’achève dimanche 27 octobre, lui a donné un nouvel écho. En effet, le président sortant, Mauricio Macri, dans l’espoir de rallier à lui les électeurs conservateurs à sa couleur bleu ciel s’y est dit opposé. Quant à Alberto Fernandez, héritier du péronisme, se dit favorable à une légalisation à terme, espérant capitaliser sur la mobilisation des femmes, dont le foulard vert est l’emblème.
Autorisé uniquement en cas de viol et de danger pour la santé de la mère, l’avortement s’est régulièrement invité dans les meetings et lors des débats télévisés au point de devenir l’un des thèmes de la campagne. Un fait inédit dans l’histoire de la démocratie argentine où une vaste étude datant de 2005 estimait pourtant entre 370.000 et 520.000 le nombre d’avortements légaux et illégaux ayant lieu chaque année dans ce pays de 44,27 millions d’habitants.