Le secteur des exportations fait partie des secteurs qui paieront un lourd tribut dans cette crise sanitaire du covid-19. Toutes les chaînes logistiques aériennes, terrestres ou maritimes ont été bousculées par la propagation du nouveau coronavirus.
La commission logistique de l’Association marocaine des exportateurs (ASMEX) s’est récemment réunie en visioconférence afin de préparer l’après-crise et échanger autour des problèmes logistiques rencontrés par les exportateurs en cette période de pandémie Covid-19, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition du 18 mai.
Sur le plan des industriels et des exportateurs, ces évolutions se traduisent par des ruptures de stocks, des lignes de production à l’arrêt faute d’intrants, des contrats suspendus, des déficits de paiement. A titre d’exemple, le secteur pharmaceutique exportateur subit une rupture de stocks au niveau du marché africain, expliquée par le fait que chaque exportation de médicaments est désormais soumise à une autorisation et une étude au cas par cas.
Le secteur de la pêche est, lui, doublement touché avec d’une part le repos biologique du début de l’année et, d’autre part, l’impact négatif du virus sur l’approvisionnement de la matière première en amont, ce qui a un impact direct sur les capacités d’exportation. Quant au secteur agroalimentaire, il commence à peine à se stabiliser, ces dernières semaines, après plusieurs problèmes liés à la baisse de la demande, le retard des livraisons et l’annulation de plusieurs commandes.
Dans ce contexte, la vigilance doit être redoublée lors des transactions à l’international en raison de l’insolvabilité de certains clients et de l’augmentation des risques, relève le quotidien. « A l’avenir, l’exportateur doit développer sa capacité à être agile, anticiper et planifier les incertitudes et doit avoir un business model flexible pour être capable de changer de produit, de marché destinataire, de diversifier les sources d’approvisionnement… », souligne l’ASMEX.