La 13e édition des Assises Internationales du journalisme, qui a lieu chaque année à Tour dans l’ouest de la France, a tenu à rendre hommage à Khaled Drareni. Le journaliste algérien emprisonné par le régime de Tebboune a reçu ce jeudi 1er octobre, le Prix spécial du jury. Le 15 septembre, il avait été condamné en appel à deux ans de prison ferme pour avoir couvert une manifestation du mouvement populaire Hirak.
Le Prix spécial du jury a été décerné à l’unanimité à Khaled Drareni « pour son professionnalisme et sa rigueur dans la couverture du Hirak en Algérie ».
L’association « Prenons la une », qui milite pour la parité et une meilleure représentation des femmes dans les médias, a reçu de son côté le Grand prix du jury des Assises du journalisme de Tours.
L’appel des médias francophones publics
Les dirigeants des médias francophones publics ont renouvelé fin septembre leur soutien à Khaled Drareni. Pour eux, sa condamnation à deux ans de prison ferme est une grave atteinte à la liberté de la presse, et ils réclament toujours qu’il soit libéré .Cette condamnation est une atteinte grave à la liberté de la presse que rien ne saurait justifier. Il est intolérable que des journalistes soient pris pour cible en raison de leur activité professionnelle.
« Quel que soit le lieu d’exercice de leur profession, la sécurité et l’indépendance des journalistes doivent être assurées afin qu’ils puissent exercer librement leur profession. C’est la condition d’une information libre, impartiale et équilibrée », ont ajouté ces dirigeants, dans un communiqué.
Les signataires incluent également les dirigeants d’Arte France, de France Médias Monde (France 24, RFI et Monte Carlo Doualiya), France Télévisions, TFO (Télévision française de l’Ontario), Radio-Canada, la RTBF (Belgique), la Radio Télévision Suisse, Télé-Québec et TV5 Québec Canada.
Incarcéré depuis près de six mois, Khaled Drareni, 40 ans, fondateur du site d’information Casbah Tribune, a été condamné en appel le 15 septembre à deux ans de prison ferme pour « incitation à attroupement non armé » et « atteinte à l’unité nationale ».
La sévérité de la peine a déclenché l’indignation et la colère en Algérie et dans plusieurs pays, comme la France.