Au lendemain de l’attentat qui a tué un policier, sur les Champs-Elysées, à Paris, les enquêteurs poursuivent leurs investigations, vendredi 21 avril, à deux jours du premier tour de l’élection présidentielle, placée sous haute surveillance. François Hollande a réuni un Conseil de défense à l’Elysée, vendredi, à 8 heures, afin de « faire un point précis sur le dispositif de sécurité mis en œuvre dans la perspective des échéances électorales », a expliqué Bernard Cazeneuve à la sortie.
« Des unités spécialisées d’intervention sont placées en état d’alerte », a annoncé le Premier ministre. « Le conseil de défense a été l’occasion de faire un point précis sur le dispositif de sécurité mis en oeuvre dans la perspective des échéances électorales. (…) Au delà des moyens traditionnels, des unités spécialisées d’intervention sont placés en état d’alerte pour garantir une réactivité totale. (…) Le gouvernement est pleinement mobilisé. (…). e. C’est l’unité qui doit prévaloir », a déclaré bernard Cazeneuve, à la sortie du Conseil de défense.
Un policier a été tué, et deux de ses collègues ont été blessés, dont l’un grièvement, mais ses jours ne sont plus en danger. Une touriste « qui passait par là » a également « été légèrement touchée », selon le procureur de la République de Paris, François Molins. L’assaillant a été abattu « par des tirs de riposte ».
L’assaillant identifié et connu des services de police. « L’identité de l’attaquant est connue et a été vérifiée », a annoncé François Molins, qui n’a cependant pas révélé son identité, en raison des investigations et perquisitions en cours. Le groupe Etat islamique a revendiqué l’attentat, attribué à « Abou Youssef le Belge, un des combattants de l’Etat islamique », selon l’organe de propagande du groupe.
La campagne électorale bouleversée. Marine Le Pen, François Fillon et Emmanuel Macron ont annulé leurs derniers déplacements de campagne prévus vendredi, mais prendront tous la parole. De son côté, Benoît Hamon a estimé auprès de l’AFP que « ce serait une grave erreur de tomber dans la peur et de mettre entre parenthèses le débat démocratique ». Il a annulé un déplacement à Evry, mais a maintenu une prise de parole dans le Tarn. La campagne officielle s’achève à minuit, vendredi. Les médias n’auront alors plus le droit de publier ou de diffuser de sondages ou de déclarations des candidats jusqu’à dimanche 20 heures, lorsque les premiers résultats seront annoncés.