D’après Libération, Bernard Cazeneuve aurait menti sur la sécurité de la Promenade des Anglais le jour de l’attentat de Nice.
Alors que des dizaines de milliers de personnes venaient d’assister au feu d’artifice, le chemin du camion du tueur était beaucoup moins protégé que ce que le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait affirmé.
« Des véhicules de police rendaient impossible le franchissement de la promenade des Anglais (…) La mission périmétrique était confiée pour les points les plus sensibles à des équipages de la police nationale, renforcés d’équipages de la police municipale. C’était le cas notamment du point d’entrée du camion, avec une interdiction d’accès matérialisée par le positionnement de véhicules bloquant l’accès à la chaussée. Le camion a forcé le passage en montant sur le trottoir. » », a-t-il déclaré à l’Elysée, expliquant que Mohamed Lahouiaej Bouhlel avait pénétré sur l’avenue en passant par le trottoir « de manière très violente ».
Or, les sources policières qui ont visionné les caméras de surveillance sont formelles : aux alentours de 20h30, la police municipale a pris le relai de la police nationale à l’entrée de la Promenade des Anglais.
Le 19 tonnes était en principe interdit de circulation le 14 juillet, comme « tous les poids lourds de plus de 7,5 tonnes » comme l’indique un arrêté préfectoral que France Bleu s’est procuré. Un arrêté municipal, lui, empêche la circulation des poids lourds de plus de 3,5 tonnes ou plus. Europe 1 rappelle d’ailleurs que la circulation des camion est, de toute façon, « interdite à l’année sur la Promenade des Anglais ». Patrick Mortigliengo, président de la Fédération nationale des transports routiers des Alpes-Maritimes, se demande pourquoi les 1 256 caméras de surveillance de Nice n’ont pas permis d’alerter la présence du camion sur les routes. Selon lui, peu importe les circonstances, ce genre de camion ne vont « jamais » sur l’avenue touchée par l’attentat.
« Bernard Cazeneuve devra s’expliquer », écrit Libération.