Les trois kamikazes qui se sont fait exploser à l’aéroport international d’Istanbul étaient russe, ouzbek et kirghiz, a indiqué jeudi un responsable turc. « Nous pouvons confirmer que les assaillants d’Istanbul sont de Russie, d’Ouzbékistan et du Kirghizstan », a affirmé ce responsable sous couvert d’anonymat.
Le triple attentat-suicide de mardi qui a fait 43 morts, dont 19 étrangers, et plus de 200 blessés n’a pas été revendiqué, mais le gouvernement a pointé les jihadistes de l’organisation État islamique. La police turque a procédé jeudi à 13 arrestations, dont celles de trois étrangers, lors d’une descente dans 16 adresses différentes d’Istanbul, avait annoncé l’agence Anadolu. Neuf autres personnes ont été arrêtées dans la ville portuaire d’Izmir (ouest), mais les responsables n’ont pas pu confirmer si ces arrestations avaient un lien avec l’attaque.
La marque de Daech
Le Premier ministre Binali Yildirim a estimé que « les indices point(ai)ent vers Daech », acronyme arabe de l’EI, face auquel la Turquie, initialement accusée de bienveillance, a dû changer de pied, adoptant une approche plus musclée. Le mode opératoire rappelle les attentats djihadistes ayant ensanglanté Paris en novembre 2015 (130 morts) et Bruxelles (32 morts dans le métro et à l’aéroport) en mars 2016.
Pour le chef des services de renseignements américains (CIA), John Brennan, l’attentat « porte sans aucun doute la marque de la dépravation de l’EI ». « Je suis très inquiet de voir que la machine terroriste générée par l’EI a beaucoup d’élan aujourd’hui encore », a-t-il ajouté. Le directeur de la CIA a également averti que l’EI était certainement en train de préparer des attaques contre des intérêts américains.