Cela fait 13 ans, jour pour jour, que le Maroc a vécu une des journées les plus sombres de son histoire: les attentats de Casablanca, un certain 16 mai 2003. Le pays tout entier était sous le choc en apprenant que des terroristes issus du quartier populaire de Sidi Moumen s’en sont pris à leurs propres concitoyens et à leur propre pays dans un geste désespéré et fou.
Pour marquer ce triste anniversaire, qui hélas sera gravé dans les esprits de tout un peuple, le mouvement « 16 mai, nous n’oublions pas » prévoit de le commémorer ce soir à 18 heures sur la Place Mohammed V à Casablanca.
Pour rappel, dans la nuit du 16 mai 2003, un commando d’une dizaine de kamikazes armés de couteaux, de grenades et d’explosifs, décide de frapper 5 sites de la capitale économique. Parmi les cibles, le restaurant Casa de España, l’Hôtel Farah, le cimetière juif, un centre social hébraïque, une pizzeria et même le Consulat de Belgique. A l’exception du centre hébraïque, fermé ce jour-là, les terroristes poignardent les vigiles postés aux entrées des établissements attaqués avant de pénétrer et se faire exploser. Près du cimetière juif, un des kamikazes se fait exploser et un autre déclenche son dispositif près du consulat de Belgique.
Au total, le pire attentat qui ait frappé le Maroc aura fait une quarantaine de morts y compris les kamikazes et une centaine de blessés. Depuis les autorités ont mené une lutte sans merci contre le terrorisme avec le démantèlement de cellules actives et dormantes à travers le royaume, une lutte qui a culminé avec la création du fameux Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ) relevant de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) en 2015.
L’efficacité de ce qui est familièrement appelé le FBI marocain, a transcendé les frontières du Maroc, comme l’illustrent les différents témoignages de chefs d’état, de hauts responsables et de spécialistes de lutte anti-terroriste à travers l’Europe, voire le monde.
Sa dernière prouesse, l’arrestation à Tanger d’un ressortissant tchadien qui avait constitué un commando de Marocains et d’Algériens prêts à passer à l’acte à la veille de ce triste anniversaire.






