La Belgique n’est pas le seul pays à renforcer ses mesures sécuritaires ce mardi 22 mars. C’est aussi le cas en France, qui met en place de nouvelles dispositions, en particulier aux frontières. La décision fait suite aux attentats survenus à Bruxelles quelques heures plus tôt et qui ont fait au moins 26 morts, selon un nouveau bilan provisoire relayé par les médias à la mi journée.
A Paris, au terme d’une réunion d’urgence à l’Elysée ce matin, le ministre français de l’Intérieur a annoncé le déploiement de 1.600 policiers et gendarmes supplémentaires dans l’Hexagone. « Depuis le 13 novembre, 5.000 policiers et gendarmes sont entièrement mobilisés aux frontières », « 220 points font l’objet de contrôle dont 42 de manière systématique et permanente », a détaillé Bernard Cazeneuve, ajoutant que depuis les attentats survenus à Paris, « 10.000 individus ont été d’empêchés d’entrer sur le territoire national ».
Le ministre a précisé que les nouveaux effectifs « interviendront sur les contrôles aux frontières mais également dans les infrastructures de transport aérien, maritime et ferroviaire ».
Plus tôt dans la matinée une responsable du Thalys annonçait que le trafic des trains rapides reliant Bruxelles à Paris avait été suspendu dans les deux sens, un peu après l’annonce de la série d’explosions qui a frappé la capitale belge, dans le hall Départs de l’aéroport international et dans une station de métro située à proximité des institutions européennes.
Concernant le sécurité dans les aéroports français, les autorités annoncent qu’elle est renforcée ce mardi mais des responsables de la sécurité des aéroports de Paris (ADP), comme ceux des grands opérateurs aériens, ont tiré la sonnette d’alarme ce matin. Selon le site du Figaro, « tous savent que les aéroports en France sont de véritables passoires » et qu’ils « n’offrent pas la sécurité active indispensable en ces temps de crise terroriste majeure ».
Pour rappel, les attentats de Bruxelles interviennent un peu plus de quatre mois après ceux de Paris et, dans le cadre de cette enquête, les deux pays voisins coopèrent activement depuis qu’il est établi que les auteurs des attaques du 13 novembre sont pour la plupart originaires de Belgique. C’est le cas du franco marocain Salah Abdeslam, arrêté vendredi dernier dans la commune bruxelloise de Molenbeeck.